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Feb Apr |
Le professeur Henry Milner publiait récemment La compétence civique, dont témoignait son court article sur le sujet dans Le Devoir.
Parmi les indicateurs qui mesurent les compétences civiques et permettent de comprendre pourquoi celles-ci sont faibles ou élevées au sein d'une société, il faut compter le taux d'alphabétisation, le niveau de scolarité, les aptitudes de lecture et d'écriture mesurées par diverses enquêtes internationales, le taux d'abandon scolaire, le tirage des quotidiens, le nombre d'heures d'écoute de la télévision, la participation aux activités d'éducation des adultes, la fréquentation des bibliothèques et quelques autres indicateurs.
(...)
En ce qui concerne l'éducation civique des jeunes, le Québec aurait aussi intérêt à s'inspirer du modèle suédois. Celui-ci vise les étudiants de 16 à 18 ans, tenus de suivre un minimum de 90 heures de cours d'éducation civique (300 heures pour les étudiants en sciences sociales). Il est inacceptable qu'au Québec, les étudiants de cégep qui sont à l'aube de prendre leurs responsabilités comme citoyens ne soient soumis à aucune obligation de cette nature.
Cela semble intéressant mais un peu trop centré sur la formation académique... En fouillant j'ai retrouvé ce recueil publié en 1999 Citizen Competence and Democratic Institutions. Incidemment, on en retrouve la Table des matières sur le site du RQIIAC (article classé par erreur dans le répertoire des Chroniques du Lièvre). Naturellement les compétences civiques et celles citoyennes ce n'est pas la même chose, mais les auteurs rassemblés par Elkin et Soltan éclairent la question des formes traditionnelles de compétence citoyenne et de participation civique... mais aussi du pluralisme nécessaire et du rôle des organisations de la société civile pour contrer la faillite apparente des institutions traditionnelles (qui semblent générer, suivant certains auteurs, de effets pervers de dépression et décrochage).
J'ai bien aimé cet article de Nancy Rosenblum mettant en valeur les conditions d'exercice (et d'apprentissage) de la démocratie au quotidien (The Democracy of Eeveyday Live - and Where It Is Learned) : Les limites de l'éducation démocratique (Brigning democracy home can border on the colonization of social by political life); l'expression spontannée de l'opposition à la 'petite' injustice; la tolérance en regard des différences culturelles...
Je me demande, somme toute, si le soutien, l'incitation à la participation sociale, par différents moyens, ne serait pas plus fructueux que l'ajout de centaines d'heures en milieu scolaire. Mais je m'arrête ici, car je n'ai pas encore lu le livre de Milner...
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