Fédération
des Travailleurs des Industries du Livre, du Papier et de la
Communication CGT 263, rue de
Paris
- case 426 - 93514 MONTREUIL CEDEX - Tél.
01
48 18 80 24 Fax 01 48 51 99 07 - 01 48 18 81 52 Site
Internet :filpac-cgt.fr
Le Temps des Cerises ou celui des
pruneaux
Avec son catalogue affiché et les intentions
premières de
la maison, on pouvait s’attendre de la part du Temps des
Cerises
à des rapports sociaux exemplaires. Pour mémoire
cette
maison d’édition publie depuis une quinzaine
d’années les œuvres de Marx, Rosa
Luxemburg,
Lénine, Lafargue, Babeuf, Proudhon et Bakounine. Le
gérant du Temps des Cerises étant aussi celui du
Collectif des éditeurs indépendants (leur
distributeur),
il se devait de défendre la distribution-diffusion
indépendante contre les grands groupes, Hachette et Wendel,
en
conservant une conscience de classe dans ses rapports avec
ses
collaborateurs.
Et pourtant, depuis le mois de juillet, ce gérant a
missionné au Collectif un certain Marc Lacroix, ancien
directeur
« stratégie » d’Arcelor,
nouveau
cogérant du Temps des Cerises, pour restructurer de la
façon la plus libérale possible sa maison de
distribution-diffusion. Depuis ce jour les pruneaux pleuvent sur les
salariés du Collectif (plan de licenciement abusif,
harcèlement moral organisé, lock
out…).
Quand on sait que Marc Lacroix est entré au Temps des
Cerises
grâce au pouvoir de l’argent, il faut
s’interroger
sur les raisons de sa venue dans le monde de
l’édition
indépendante. Le loup est dans la bergerie. Quelle est sa
véritable mission, par qui est-il envoyé et pour
accomplir quelle vilaine besogne ?
Faut-il une semaine
sanglante pour revenir au Temps des Cerises ?
Les salariés du Collectif, syndiqués à
la
Filpac-CGT, ont décidé de réagir pour
sauver leur
emploi et leurs conditions de travail mais surtout pour
défendre
l’esprit du Temps des Cerises et de
l’édition
indépendante. En grève illimitée
depuis le lundi 2
novembre 2009 et face au refus de négociation de la
direction,
ils ont choisi la lutte.
A coup sûr les jours qui vont suivre au Collectif vont
être chauds ! Pour tout soutien vous pouvez envoyer vos
contributions à l’adresse suivante : cgt.cei@gmail.com.
Le mardi 28 avril 2009 une délégation de la
Filpac-Cgt et du Comité intersyndical du Livre parisien a
été reçue par la direction de la SDVP
(Société de distribution et de vente du Parisien).
Lors de cette réunion et après que chaque partie
se soit exprimée sur la situation de la presse en
général et, plus particulièrement, sur
celle de sa distribution portée, le directeur de la SDVP et
du Parisien, M. Richard Metzger, s’est
déclaré opposé à
l’ouverture de discussions avec la CGT du Livre sur le
portage du Parisien.
M. Metzger, sous prétexte d’avoir
déjà répondu à notre
première exigence de payer normalement le portage
d’Aujourd’hui Sport et d’ouvrir avant la
fin de l’année la négociation annuelle
obligatoire (NAO), refuse donc de discuter avec notre organisation
syndicale sur le secteur du portage de presse dans les mêmes
conditions que celles pratiquées en ce moment au SPQN sur
les secteurs de l’imprimerie et du prépresse.
Le CILP tient à rappeler aux éditeurs leur
responsabilité vis-à-vis de la situation des
salariés du portage de presse, notamment en regard des aides
de l’Etat qui ont été
débloquées récemment par les pouvoirs
publics pour dynamiser ce secteur de la distribution de la presse.
La direction du Parisien, comme tous les autres éditeurs de
la presse parisienne, ne peuvent pas pratiquer le paritarisme pour les
discussions sur la modernisation des imprimeries et les
évolutions des salles de rédaction et refuser de
faire la même chose pour aborder
l’amélioration des conditions de travail et de
rémunération de ceux qui assurent la distribution
de leurs titres tous les matins.
Le CILP n’acceptera pas que les patrons de presse choisissent
leurs interlocuteurs et les sujets qu’ils souhaitent ou non
aborder au sein de la profession. Le Comité inter,
organisé autour des trois filières de
métiers précitées, exige que la
direction de la SDVP revienne à de meilleurs sentiments pour
que s’établisse un calendrier de
réunions avec nos représentants sur la base du
cahier revendicatif construit avec le collectif des porteurs de presse
de la région parisienne le 23 février dernier
dans les locaux de St Ouen.
Etats
généraux de la presse Ce que dit la Filpac CGT
Le gouvernement veut tenir à l’automne des
« états généraux de la
presse ». Etats généraux ? Alors il
doit s’agir d’un vaste débat
national, public, ouvert à tous. Pas d’un
séminaire d’experts de
connivence, d’économistes du même bord,
de financiers et d’industriels
intéressés par leurs parts de marché.
On parle bien de ça ? Alors
avançons les moyens, mesures et initiatives à
mettre en œuvre au
service de l’information, du pluralisme, de la
démocratie.
Pour une
orientation démocratique
La presse, l’essor du nouveau média
numérique, l’information en
général, ont besoin de se frayer de nouveaux
espaces, et de faire
fructifier les acquis historiques en matière de
démocratie. Mais
existe-t-il un choix démocratique ? Tout dans le discours
dominant est
centré sur l’économie
libérale, érigée au rang de science
exacte, de
vérité absolue. Priorité doit
être donnée à la qualité de
l’information, pas à la rentabilité de
la transaction commerciale de sa
vente.
La crise ? Celle de l’offre éditoriale
Les éditeurs parlent de la « crise » de
la presse. De quelle crise
s’agit-il ? Elle est engendrée par la
pauvreté de l’offre éditoriale et
des contenus, par l’extrême rareté de
l’initiative créatrice de
nouveaux titres, qu’ils soient imprimés ou sur un
site Internet.
La crise de la presse est
d’abord la crise de l’offre éditoriale.
En revanche, la part est belle pour un certain type
d’informations,
celles relevant de la sensation, de l’émotion, du
superficiel. Une
entreprise de formatage de l’opinion se construit, elle est
l’inverse
du choix à opérer pour la promotion de
l’information. Le rôle de la
presse et de l’information doit être
renforcé dans l’espace public. La presse et
l’information doivent participer au débat public,
pas à la fabrication de l’opinion.
Le rôle des institutions démocratiques
L’information et la presse, pour exister dans notre pays que
certains
aimeraient immerger dans le libéralisme, doivent-elles
être,
obligatoirement, concentrés dans de grands groupes ? Ou bien
ont-elles
une chance d’accès à
l’indépendance, à la qualité
au service du citoyen
? Dans ce cas, des mesures doivent être prises pour les
protéger,
assurer leur pérennité et leur
développement. L’information et la
presse sont mortelles. Assurons-leur une longue vie.
A
cet égard, quel est le rôle des institutions
démocratiques et des
pouvoirs publics ? Aider les groupes les plus forts à
construire un
marché de l’information à
l’échelle mondialisée, ou
développer une
société de l’information
fondée sur des valeurs démocratiques, qui
nécessitent des investissements et une régulation
économique et sociale
renforcée.
De quoi parle-t-on quand il est
évoqué un «
nouveau modèle économique » ? Trois
sources financent la presse
d’information générale :
l’achat du lecteur, la publicité, les aides
à
la presse. Marche-t-on vers le renforcement d’une illusion,
la
gratuité, pour mieux éradiquer l’une
des sources de financement, les
aides à la presse ? Qu’elles doivent
être réorientées vers la
création
éditoriale, vers le soutien aux moyens de
l’indépendance, certainement.
Mais supprimées ? Non. Des partisans organisés
agissent en lobby pour
obtenir cette destruction. Nous
sommes pour réévaluer ces aides, pas les
détruire.
Promouvoir le pluralisme et
l’indépendance de l’information
Notre choix est net : force doit rester à la
démocratie. Il s’agit de
promouvoir le pluralisme de l’information donc de la presse,
de
soutenir l’initiative éditoriale nouvelle, de
conforter les moyens
industriels leur permettant d’exister, d’assurer
une distribution et
une diffusion équitables qui assurent le droit et
l’accès libre à
l’information, de mettre au point un système de
solidarité qui
soutienne les organes de presse les plus faibles, de créer
de
véritables instruments de mesure de la vente de
l’information et de la
presse.
Ces objectifs relèvent d’une loi
d’orientation.
En conséquence, nous optons
pour un renforcement des organes de régulation de
l’information et de la presse.
Des structures existent :
une direction du développement des
médias sous la tutelle du ministère de la
Communication et de la Culture,
un conseil supérieur des messageries de
presse chargé de l’application de la loi sur la
distribution de la presse (loi Bichet),
une
commission paritaire des publications et agences de presse groupant
administrations et entreprises de presse, dont le
secrétariat relève de
la DDM,
une société professionnelle
des papiers de presse assurant le service d’une centrale
d’achat aux éditeurs.
Il s’agit maintenant de mieux coordonner leur action au
service de
l’indépendance et du pluralisme de la presse et de
l’information. Pour
ce faire, nous
préconisons la création d’une haute
autorité de la presse,
en charge de l’application de la loi d’orientation,
de la coordination
des moyens de régulation, et dont les membres seront
désignés par
l’Assemblée nationale, le Sénat et le
Conseil économique et social.
Les moyens de
l’initiative éditoriale
L’exercice concret de la démocratie de
l’information suppose des
moyens. A défaut, seuls les plus fortunés
disposeraient du pouvoir de
création éditoriale. La dérive
actuelle l’illustre. C’est pourquoi la
création éditoriale, l’encouragement
aux initiatives rédactionnelles
doivent disposer d’un système de financement. Un fonds tel que celui existant
dans l’industrie cinématographique devra
être créé, dont les sommes
collectées seraient allouées selon les
préconisations de la Haute Autorité.
L’initiative éditoriale, ainsi
encouragée, aura également pour effet de
renouer les liens de confiance très
détériorés entre les lecteurs et
les rédactions. Existent des chartes
déontologiques, dont celle de
Munich est la référence. Mais elles ne sont pas
appliquées. De
surcroît, le nouveau média, Internet,
véhicule une somme considérable,
en perpétuelle progression, d’informations non
vérifiées. Dès lors la
qualité de l’information n’est pas
certifiée. Un
label devra être mis en place
qui, apposé sur le support médiatique, certifiera
la véracité des
informations délivrées par des professionnels et
les indissociables
bonnes relations sociales (tarifs salariaux, qualifications, temps de
travail, stabilité des contrats de travail)
présidant aux rapports
entre salariés et direction au sein des entreprises
d’information.
Soutien public au pluralisme
Le pluralisme est d’importance constitutionnelle, le Conseil
constitutionnel l’a établi en 1984. Pour que nul
écart ne se creuse
entre les textes fondamentaux de la république et la
réalité du
terrain, le pluralisme doit être supporté par un fonds à vocation
égalitaire.
Précisément, la répartition des fonds
doit être inversement
proportionnelle aux capacités financières, aux
ressources publicitaires
des différentes entreprises d’information. Le
choix d’attribution des
sommes et leur montant doivent cibler les supports quotidiens
d’information générale de
façon à corriger les
inégalités existantes,
et à encourager les initiatives et créations
éditoriales. La
gymnastique économique se mettra au service du pluralisme en
ce sens
que le mur de l’argent ne fasse pas obstacle à la
libre circulation des
informations, des opinions et des idées qui lui sont
liées.
Distribution et impression :
la place des moyens industriels
Les moyens industriels au service de
l’initiative éditoriale font partie
intégrante des moyens du pluralisme. Les centres
d’impression des quotidiens reçoivent la garantie
de demeurer attachés aux entreprises d’information,
qui utilisent leurs moyens pour assurer
l’indépendance de leur fabrication.
De la même façon, la loi Bichet et le
système de distribution des NMPP et des MLP doivent
être confortés
et adaptés aux missions qui sont les leurs : fournir au
citoyen, en
quelque lieu que ce soit du territoire, le ou les titres de son choix.
Les éditeurs, à l’instar des moyens
d’impression, doivent garder la
maîtrise de la distribution, ce qui les met à
l’abri d’opérations
industrielles dont la logique négligerait
forcément le respect
fondamental de la liberté d’accès au
titre choisi par le lecteur.
Pour un
cadre social rénové
De façon par trop systématique, la question
sociale est traitée par une
simple soustraction des effectifs, par des
procédés de rupture du
contrat de travail, qu’elles prennent l’aspect
d’ainsi nommés départs
volontaires, de plans de licenciements collectifs, de guichets incitant
au départ individuel au terme de transactions obscures.
L’information, la presse et le média
numérique reposent sur des
personnels qualifiés, motivés, dument
rémunérés. Pour rétablir
ces
normes, développer les nouvelles qualifications, conforter
l’attachement professionnel aux entreprises
d’information, la Filpac
CGT préconise pour l’ensemble des formes de presse
d’information
générale, imprimée comme
numérique, la
construction d’un cadre social correspondant
à la création d’un statut stable du
travail salarié.
La Filpac
CGT
prend toutes dispositions et initiatives, avec ses
adhérents,
militants, délégués et organisations,
pour porter ses positions et
propositions dans le débat public, de telle
manière qu’elles soient
entendues et prises en compte aux états
généraux de la presse.
Bref
rappel du contexte de la négociation de l’accord
Devant le
comité d’entreprise, le 19 février
2008,
la Direction de la Société ADREXO
annonçait la
fermeture des centres dédiés à
l’activité de distribution du courrier
adressé. La
majorité des élus, tous non syndiqués,
du
comité d’entreprise a malheureusement
approuvé le
projet de la Direction.
Les élus
syndiqués et les représentants syndicaux
ont écrit à la Direction pour exiger un PSE (plan
de
sauvegarde de l’emploi), ce que la Direction a
refusé
catégoriquement.
Bien que la Direction
avait affirmé que la suspension de cette
activité n’entraînerait aucune
suppression
d’emploi, les messagers se voyaient contraints,
dès le 20
février 2008, de signer des « ruptures
anticipées
de contrats de travail » (CDD) ou, plus
généralement, des lettres de
démissions.
Les organisations
syndicales ont considéré que la
Direction d’ADREXO ne pouvait pas, de manière
unilatérale et arbitraire, imposer des
réaffectations sur
des emplois de distribution directe non adressée aux
salariés embauchés sur
l’activité ADREXO
MAIL, réaffectations qui impliqueraient
nécessairement
des modifications à leur contrat de travail et à
leurs
conditions d’exécution du travail.
A la suite des conflits
du travail et des blocages de certains centres
de distribution, survenus dans le courant du mois de mars 2008, les
responsables syndicaux CFTC, CGT, et FO ont appelé la
Direction
à négocier pour sortir de l’impasse.
La « Minute
de discussion » signée le 31 mars 2008
par la Direction et les organisations CFTC, CGT, FO a permis de fixer
les objectifs et le cadre de la négociation.
L’accord
du 4 juin 2008 : ce qu’il garantit
Partant du constat de
situations très diverses, toutes
préjudiciables à
l’intérêt des
salariés concernés, la CGT et FO ont
exigé et
obtenu des garanties susceptibles de correspondre au traitement des
différents cas identifiés.
L’accord
prévoit des dispositions
différenciées suivant qu’il
s’agit de
salariés en CDD ou CDI :
Aucun
salarié embauché sous contrat à
durée déterminée(CDD) ne peut se voir imposer un
travail autre que la distribution adressée. Si
l’entreprise ne peut lui fournir un travail de cette nature,
elle
doit cependant maintenir
le salaire chaque mois jusqu’au terme
normal du contrat en cours.
Les salariés sous CDD dont le contrat a été rompu
de manière anticipée sous la
pression de la Direction par
un « accord de
résiliation conventionnelle » peuvent
obtenir leur
garantie de salaire jusqu’au terme prévu de
leur contrat s’ils se manifestent dans le
délai d’un
mois. Leur cas sera examiné et traité dans le
cadre de la
commission de suivi paritaire prévue dans
l’accord.
Aucun
salarié embauché sous contrat à
durée indéterminée(CDI) ne peut se voir imposer
une modification unilatérale de son contrat de travail.
Ainsi, toute nouvelle
affectation doit faire l’objet d’une notification écrite de
la Direction précisant la date et
le lieu d’affectation, la garantie de maintien des
mêmes
conditions de travail et de rémunération (salaires
et
primes)
Cette notification s’applique, dès
la signature de
l’accord, y
compris aux salariés qui ont
déjà fait l’objet d’une
réaffectation
devenue effective.
La Direction d’ADREXO doit en conséquence adresser
cette
notification écrite à tous les
salariés ADREXO
MAIL en contrat à durée
indéterminée.
Dans le délai d’un mois suivant
cette notification, les
salariés ont la faculté de refuser
leur
réaffectation sur un autre emploi, y
compris ceux qui avaient
déjà été
réaffectés sans leur
accord.
L’entreprise devra prendre acte de ce refus
qui ne permet pas la
poursuite du contrat de travail et elle en assumera les
conséquences en
respectant la procédure préalable
au licenciement.
Les salariés dont le contrat de travail sera
rompu du fait de leur refus de réaffectation :
seront
dispensés d’exécuter leur mois de
préavis qui leur sera payé ;
percevront
l’indemnité
conventionnelle de licenciement, sans aucune condition
d’ancienneté, et majorée d’un
demi mois de
salaire comportant un plancher de 500 €.
Les salariés qui accepteront leur
réaffectation pourront
obtenir la prise en
charge de leurs frais de déplacement si le
lieu de leur réaffectation se situe à plus de 20 Km de
leur centre ADREXO Mail.
L’entreprise
s’engage également à favoriser
la formation professionnelle des salariés
concernés.
Enfin, il est
expressément entendu que le reclassement des
salariés ADREXO MAIL doit s’opérer sur
des postes
vacants ou des créations de poste, sans porter atteinte aux
contrats et aux conditions de travail des salariés ADREXO
déjà en poste sur le secteur ISA.
Une commission de suivi
est d’ores et déjà
constituée, elle est chargée de veiller
à
l’application de l’ensemble des dispositions de
l’accord. Ses missions prioritaires consisteront à
contacter l’ensemble des salariés considérés
en absence injustifiée, ceux qui sont convoqués à
un entretien en vue d’un licenciement, les CDD
qui ont
signé un « accord de résiliation
conventionnelle
» et les salariés qui ont
démissionné après le 19
février 2008. Cela
fait en tout plus de 180
salariés concernés !
Les représentants des
organisations CGT et FO qui ont
négocié cet accord ont pris en compte et
défendules
attentes des salariés ADREXO MAIL,
confrontés aux
conséquences d’une situation qui leur a
été
imposée par les choix stratégiques du groupe SPIR.
Ils
considèrent que les
garanties qu’apporte
l’accord sont équilibrées,
qu’elles préservent
le libre choix des salariés à
poursuivre ou à rompre leur collaboration avec la
Société ADREXO et qu’elles sont plus favorables que
le code du travail et la convention collective (cf.
indemnités
de rupture).
Ils rappellent que
l’application rigoureuse des dispositions de
l’accord repose sur l’engagement de toutes les
parties : la
direction, les organisations syndicales et les salariés
eux-mêmes.
LA
DIRECTION DU MONDE
CHOISIT
LA POLITIQUE DU PIRE
Le
4 avril dernier le conseil de surveillance du Monde prenait la lourde
responsabilité d’initier des pratiques
jusqu’alors inconnues dans la profession : la mise en place
d’un plan de licenciements secs et drastique
s’appliquant à des salariés
régis par des champs conventionnels différents.
Cette
offrande faite aux éditeurs de presse - qui n’en
attendaient pas moins - risque de devenir dans les mois qui suivent la
seule alternative proposée aux journalistes, ouvriers,
cadres et employés de presse quotidienne nationale,
régionale et départementale.
Les
représentants de la Société des
Rédacteurs du Monde, au nom
d’intérêts particuliers, soutenant sans
réserve le plan de la direction placent l’ensemble
de leurs confrères dans une spirale infernale : les
licenciements secs vont-ils devenir la règle pour les
journalistes des autres entreprises de presse ? Si cela devient
possible au journal Le Monde – garant d’un
modèle social avant la présentation de ce plan
– les ardeurs d’industriels
propriétaires de groupes de presse considérant
cette activité comme une valeur marchande au même
titre qu’une autre vont se décupler.
Pour
contrer ce plan inique, dépassant le simple cadre du Monde,
l’attente des salariés vis-à-vis des
organisations syndicales était immense. Après
cinq semaines d’une lutte sociale historique dans le groupe
Le Monde, les salariés de tout horizon professionnel
s’étaient mobilisés dans un mouvement
syndical unitaire autour de ces deux axes indéfectibles :
non aux licenciements secs et non aux cessions des filiales du groupe.
Force
est de constater que l’accord cadre paraphé jeudi
dernier par l’intersyndicale CFDT, SNJ et une partie de la
CGT (SGL-CE et BP-UFICT) avalise le souhait de la direction
du Monde pour mettre en œuvre son plan « CSP +
» entérinant dans un premier temps des
départs volontaires, assortis de licenciements secs,
d’externalisation de services et la cession de plusieurs
filiales du Pôle Magazine (les titres magazines de Fleurus
Presse, Danser, Les Cahiers du Cinéma et des librairies La
Procure). Cette responsabilité prise par
l’intersyndicale s’appuyant sur un vote de
89 salariés alors que la SEM regroupe 584
salariés, évinçant le vote des
personnels du pôle magazine pose de fait un réel
problème démocratique.
De
plus, la signature de cet accord ne garantit en rien
l’épouvantail agité depuis de nombreux
mois par les représentants de la SRM et le Conseil de
surveillance d’une possible recapitalisation du groupe Le
Monde par Lagardère et Prisa, ceux-ci guettant depuis
longtemps le moment propice.
Le
Comité Inter CGT et les représentants
d’Info’Com-Cgt n’ont eu de cesse de
promouvoir d’autres solutions en prônant, par
exemple, une gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences - solution rejetée à la
fois par l’intersyndicale signataire de l’accord et
la direction du Monde dans un même élan - pourtant
seule à même de pouvoir contrer les
velléités de directions ne comprenant le dialogue
social que par le seul prisme des plans de licenciements.
Le combat
qui s’engage aujourd’hui dans la profession est
vital. Il décloisonne les corporatismes d’un autre
âge plaçant l’ensemble des
salariés, quelque soit le champ conventionnel, dans le
viseur d’éditeurs décidés
à en découdre pour anéantir statuts,
droits et acquis sociaux. Les salariés de la presse
quotidienne nationale, régionale et
départementale n’ont d’autres choix que
d’unir leur force pour contrer cette déferlante
annoncée.
Fédération
des travailleurs des Industries du Livre,
du Papier et de la Communication Cgt
Vendredi
16 mai
mobilisation
pour la revalorisation des salaires
pour
tous les salariés de PQR / PQD
Non parution des titres suivants :Dauphiné
libéré, L’Aisne Nouvelle,
L’Alsace, L’Ardennais, Le Bien
Public, Centre Presse Aveyron, Le Courrier de l’Ouest, La
Dépêche du
Midi, Les Dernières Nouvelles d’Alsace,
L’Eclair des Pyrénées, L’Est
Eclair, L’Est Républicain, Havre Libre, Le Havre
Presse, Le Journal de
Saône-et-Loire, Le Journal du Centre, Le Populaire du Centre,
Libération Champagne, Le Maine Libre,
L’Indépendant de Perpignan, Midi
Libre, La Montagne, Nice Matin, La Nouvelle République du
Centre Ouest,
Ouest-France, Paris-Normandie, Le Pays, Presse Océan, Le
Progrès
(Lyon), Le
Progrès de Fécamp, La République des
Pyrénées, Sud Ouest, Le
Télégramme, La Tribune/Le Progrès
(Saint-Etienne), L’Union
(Reims).
Nord Eclair, Nord Littoral, La
Voix du Nord, dépendants de l’accord
PQN deux heures d’arrêt.
Questions aux
propriétaires des
quotidiens de presse
Messieurs,
les propriétaires de presse, nous vous appelons à
respecter les
lecteurs en les informant, de façon réelle et
sérieuse, sur la
situation sociale en presse quotidienne. Répondez
publiquement aux
questions suivantes, puisque vous n’avez pas mené
des négociations
dignes de ce nom sur nos salaires, comme nous vous le demandions.
Comment
informer les lecteurs sur l’inflation et nier cette inflation
quand il
s’agit des salaires du personnel qui réalise ces
journaux ?
C’est pourtant ce que pratique le patronat de la presse
quotidienne,
tant régionale que départementale. Une baisse de
1% du salaire minimum,
c’est 200 euros de perdu dans l’année,
et l’inflation sera de près de
4% ! Pourquoi casser le cadre des négociations
conventionnelles de
branche, qui se tiennent régulièrement depuis des
années ? Pourquoi
casser l’indexation des salaires sur les prix au moment
précis où
l’inflation s’installe ? En
méprisant les négociations, les
propriétaires nous ont contraints à
agir par la grève, alors que les portes de la concertation
étaient
ouvertes.
Comment garantir
l’avenir de la presse quotidienne d’information quand
les patrons de presse appliquent aux journaux des normes
économiques
d’industriels et de banquiers, comme si la presse
d’information était
une marchandise ordinaire ? Sous prétexte que les quotidiens
sont
passés sous la coupe de 4 ou 5 groupes, les
propriétaires devraient se
comporter comme s’ils jouaient l’avenir de
l’information en Bourse ?
Comment
considérer comme exorbitantes les trois revendications
suivantes des salariés de la presse quotidienne ?
évolution de nos salaires sur une hausse
des prix mesurée par un indice sérieux ;
pérennité de l’accord
national prévoyant l’application des hausses
convenues par accord majoritaire sur le salaire réel ;
augmentation significative du salaire minimum
professionnel garanti.
Comment assurer aux
lecteurs la meilleure qualité de l’information
quand l’obsession des propriétaires des journaux
est de réduire les
effectifs, faire baisser la masse salariale, bref se soucier plus des
profits immédiats pour les actionnaires que des
qualifications requises
pour fournir un vrai journal sûr, de qualité,
indépendant et compétent ?
Que cache le
jusqu’au-boutisme des propriétaires des journaux
sur les salaires ?
S’apprêtent-ils
à saborder la branche professionnelle, lieu de
négociations civilisées
dans le cadre des conventions collectives ? Derrière les
salaires, la
contre-réforme libérale ?
Ces
réponses, nous les attendons et ne manquerons pas de les
communiquer aux lecteurs.
Fédération
des Travailleurs des Industries du Livre, du Papier et de la
Communication CGT 263, rue de
Paris
- case 426 - 93514 MONTREUIL CEDEX - Tél.
01
48 18 80 24 Fax 01 48 51 99 07 - 01 48 18 81 52 Site
Internet :filpac-cgt.fr
Salaires PQR-PQD :
l'acharnement
patronal !
Le 13 mai, de l'avis syndical général, a
été une mascarade.
Négociations
? Malgré les propos téléphoniques de
certains membres dirigeants du
SPQR, cette séance était conçue par la
majorité des patrons comme une
mesure vexatoire : « Vous n'avez pas compris ?
C‘est 0,5%, 0,9% et puis
un rendez-vous d'après-vacances. Vous n'avez même
pas à signer, vous,
syndicats, il ne s'agit même plus d'un accord, mais d'une
simple
circulaire de recommandation sans obligation. »
Il s'agissait donc
de soustractions patronales.
Fini, les accords de branche sur les salaires.
Fini, l'indexation des salaires sur les prix, même sur
l'indice INSEE au rabais.
Fini, le cadre paritaire de branche.
Le SPQR vous dit : salaire ? Connaît pas.
Alors ?
Les délégations syndicales de salariés
doivent se rencontrer le 20 mai. C'est un pas dans le sens de
l'unité.
Mais
nous demandons aux organisations syndicales, présentes avec
nous le 13
mai devant le mur patronal, de réagir dans le sens de
l'intérêt général
de tous les salariés.
Bien sûr, il faudra le 20 mai définir ensemble la
riposte qui s'impose.
Mais d'ici là, le compteur tourne, le temps ne joue pas en
notre faveur.
C'est pourquoi, comme annoncé lors de l'assemblée
générale des équipes de presse et
confirmé lors du
rassemblement
du 13 mai, les organisations de la Filpac CGT appellent à
une grève de
24 heures le 16 mai au soir pour le daté du 17 mai.
Cette riposte est à la hauteur du mépris qui a
été opposé aux salariés de
la presse quotidienne ce 13 mai.
Cette année 2008, s'agissant des salaires, est un marathon :
rien n'est plus
acquis, rien n'est plus garanti, rien n'est plus paritaire.
Bien
sûr, des tentatives se multiplieront pour que des
négociations « maison
» se tiennent, de façon à enterrer dans
les faits le cadre de
négociation de branche. Nous appelons tous les
salariés à ne pas tomber
dans les manoeuvres locales qui ne manqueront pas d'être
mises en place.
Avec une
majorité de salariés qui ont signé la
pétition que nous leur avons soumise, nous revendiquons :
l'évolution de nos salaires sur une hausse
des prix mesurée par un indice sérieux ;
la pérennité de l'accord
national prévoyant l'application des hausses convenues par
accord majoritaire sur le salaire réel ;
une augmentation significative du salaire minimum
professionnel garanti.
Nous demandons tant
au SPQR qu'au SPQD qu'ils abandonnent leur logique d'affrontement et
qu'ils reviennent
à une attitude de négociations réelles
et sérieuses sur nos salaires.
Dans
l'action de 24 heures, tous ensemble, le 16 mai, matin,
après-midi et soir !
Pour les confédérations
syndicales, le « rendez
vous de 2008 sur les retraites », doit être
l'occasion de
consolider le système par répartition, seul
à
même d'assurer la solidarité indispensable entre
générations et de répondre aux
exigences de
justice sociale.
Fondamentalement, l'avenir des retraites est
lié à la
situation de l'emploi et des politiques économiques. Les
confédérations syndicales n'entendent cependant
pas nier
les différences d'approche existantes entre organisations
sur
les réponses à apporter.
Mais face au blocage gouvernemental sur les
principales propositions
des organisations syndicales (garantie et niveau des retraites, droit
à la retraite à 60 ans, durée de
cotisation,
reconnaissance de la pénibilité, ressources
financières assurant l'avenir à long terme du
système de retraite, réduction des
inégalités entre les femmes et les
hommes…), les
confédérations décident d'appeler
à une
journée nationale interprofessionnelle d'action et de
manifestations le 22 mai 2008.
Elles appellent les salariés, les
jeunes et les retraités
à être nombreux le 22 mai dans l'action et les
manifestations pour la défense de la retraite solidaire.
Les organisations ou associations : FSU, UNSA,
SOLIDAIRES, UNEF, JOC, se joignent à cet appel.
Les
guerres dans les Balkans ont déplacé des milliers
de familles. Pour sa
campagne internationale, le Comité du Livre, du Papier et de
la
Communication a choisi cette année de venir en aide
à ces familles dont
certaines vivent encore dans des camps de fortune dépourvus
de tout
confort.
Une
équipe du CDLPC s’est rendue sur place,
à Pozega,
petite ville de deux mille habitants située à 180
km de Belgrade. Ils y
ont vu beaucoup de misère tant parmi les
réfugiés du Kosovo que parmi
les ressortissants de la communauté Rom.
Plusieurs organisations
joignent leur savoir-faire et leurs moyens financiers pour
améliorer
les conditions de vie de ces personnes.
L’hôpital de Pozega est
régulièrement alimenté en
médicaments par le Secours populaire et la
Croix Rouge a construit un bâtiment pour créer un
lieu d’accueil et de
rencontres dans ce village. Or ce bâtiment connaît
un problème
d’isolation qui génère des frais de
chauffage importants dans cette
région très froide.
Le CDLPC a
décidé d’apporter son aide pour
l’isolation du plafond de la grande salle ainsi que de
participer aux
travaux pour l’accessibilité aux
handicapés. Enfin beaucoup de ces
enfants de réfugiés n’ont jamais vu la
mer. Nous étudions donc la
possibilité d’en emmener une quinzaine
à la plage pendant deux ou
trois jours.
La solidarité
internationale est au cœur même de notre devise
« Tout
ce qui est humain est notre » et nous comptons
sur la générosité de chacun de vous
pour mener à bien ce projet.
Les dons
sont à adresser au CDLPC
- 94, boulevard Auguste-Blanqui 75013 Paris
Tel. : 01 43 31 51 59.
Courriel : contact@spf-livre.org
Intervention
de Nicolas Sarkozy
Pas
de réponse sur les salaires
Durant
plus d’une heure et demi, le Président de la
République s’est exprimé à
la télévision sans apporter aucune
réponse aux attentes des salariés,
des chômeurs et des retraités.
Alors que les
revendications
sociales s’expriment de façon de plus en plus vive
dans les
entreprises, N. SARKOZY s’est contenté
d’un discours d’autosatisfaction
sur les mesures prises. Elles sont pourtant à
l’origine des
mécontentements et des mobilisations qui se
développent dans le pays.
Pour
l’avenir, il n’a fait que
réitérer des propositions anciennes. Ce
faisant, il a éludé la question centrale des
revalorisations des
salaires et du pouvoir d’achat.
Concernant
l’avenir des
retraites, il a rejeté toute idée de ressources
nouvelles, conformément
aux exigences patronales pour ne retenir que l’allongement de
la durée
de cotisations. Il confirme donc la logique de baisse du niveau des
pensions.
Alors que le pays
connaît un important mouvement
revendicatif des salariés sans papiers, il a volontairement
semé la
confusion entre demande de régularisation et demande de
naturalisation.
Le
Président de la République a annoncé
la généralisation du Revenu de
Solidarité Active (RSA) mais en annonçant, pour
la première fois, son
financement par l’amputation de la prime pour
l’Emploi aujourd’hui
versée à plusieurs milliers de
salariés modestes.
Malgré le
mouvement des lycéens il a confirmé la politique
de suppressions des
milliers de postes d’enseignants, de même
qu’il avait confirmé le
principe des franchises médicales.
Le
Président de la République
tente de faire croire qu’un hommage aux organisations
syndicales
pourrait remplacer de vraies négociations sur le contenu des
mesures à
prendre pour répondre aux attentes.
La
CGT appelle à faire du 1er
mai une grande journée revendicative unitaire pour le
pouvoir d’achat
des salariés, la défense des retraites et la
protection sociale et des
services publics.
Manifestation
du 1er Mai 2008 De
république à Nation - 14h30
CGT,
FSU, Solidaire, CFDT, Unef
Rendez-vous du Comité
inter CGT :
Dès
14h15 - Derrière la banderole du Comité inter Place
de la république/Angle du bd du Temple
OFFPRINT et ROISSY PRINT DECLARATION SUR LA SITUATION DU
GROUPE LE MONDE
Réunis
ce jour en assemblée générale
préparatoire du XVIIe Congrès de
l’Union
Départementale CGT 93 et sur la Campagne
Prud’homale du 3 décembre
2008, les syndiqués FILPAC CGT d’OFFPRINT, de
ROISSY PRINT, le
secrétaire général de l’UD
CGT 93 et de l’UL CGT de Roissy tiennent à
apporter leur totale solidarité à
l’ensemble des salariés du groupe Le
Monde.
Les participants de l’assemblée
générale soutiennent
leurs camarades confrontés aujourd’hui
à un conflit sans précédent avec
la présidence du groupe Le Monde.
Ils tiennent à rappeler à
M. Eric FOTTORINO, président du directoire du groupe Le
Monde, qu’en
novembre 2004 le Comité Intersyndical du Livre Parisien CGT
avec
l’ensemble des dirigeants et éditeurs de la Presse
Quotidienne
Nationale dont le groupe le Monde fait partie, ont
signé un accord cadre professionnel et social qui
s’engage sur :
La
pérennisation des entreprises de la Presse Quotidienne
Nationale.
La garantie de
l’avenir professionnel des salariés.
Le
développement de l’offre éditoriale et
des investissements.
L’accord
cadre définit également les modalités
de fonctionnement du paritarisme
dans la gestion de l’emploi, de la formation professionnelle
et de la
protection sociale.
Aujourd’hui, nous constatons que la
présidence du directoire du groupe Le Monde, avec la mise en
place de
son plan de restructuration a :
Par
son annonce, du 4 avril dernier, remis en cause
les fondements de l’accord cadre qu’elle
a signé en novembre 2004.
Par
son comportement,
bafoué les règles du paritarisme qui
régissent la profession depuis
plusieurs décennies, en annonçant sans la moindre
concertation avec
l’organisation syndicale, un plan de redressement qui risque
d’engendrer de nombreux licenciements de
salariés du groupe Le Monde.
Les
participants de l’assemblée
générale, exigent que dans les meilleurs
délais s’ouvrent de véritables
discussions avec M. FOTTORINO, le Comité
Intersyndical du Livre Parisien CGT et le Syndicat de la Presse
Quotidienne Nationale sur la situation du Groupe le Monde. Il
n’est pas
concevable, et encore moins acceptable, que la
présidence du groupe Le
Monde passe en force.
Les adhérents FILPAC CGT d’OFFPRINT
et de ROISSY PRINT se tiennent prêts à
répondre à tous appels du
CILP/FILPAC/CGT pour la défense des emplois de leurs
camarades du
groupe Le Monde.
LES
EDITEURS SIGNENT-ILS L’ARRET DES « PETITS
TITRES » ?
Le
Comité Inter n’a de cesse de rappeler que
l’accord-cadre professionnel
et social, signé en 2004 avec le SPQN, modernisant les trois
secteurs
de fabrication (sièges éditoriaux, imprimeries et
distribution) est
l’élément fondamental qui
régit les différentes modernisations
auxquelles sont confrontées les entreprises de presse
quotidienne
nationale.
Par cet accord, tous les dirigeants ou
éditeurs de
quotidiens nationaux, se sont engagés à
œuvrer à la pérennité des
entreprises de presse, à garantir un avenir professionnel
aux salariés,
à développer l’offre
éditoriale et les investissements.
Pour les
imprimeries, le Comité Inter s’inquiète
de la voie dans laquelle
certains éditeurs s’engageraient, à
savoir la production de l’ensemble
des titres de la PQN sur seulement deux sites d’impression :
l’un CIPP
(Riccobono) traitant l’ensemble des parutions de presse
quotidienne en
format « tabloïd », tandis que
l’autre, Roissy-Print (Le Figaro) aurait
en charge la confection des titres en « berlinois ».
Si tel était
le cas, le pluralisme de la presse serait farouchement
attaqué dans ses
fondements, puisque cette formule placerait les « petits
titres » dans
une situation inextricable. A n’en pas douter les
créneaux horaires
induits seraient préjudiciables aux petits journaux qui au
moindre
retard ne seraient plus ou mal distribués. La souplesse et
la
réactivité demeurent les garants d’une
presse quotidienne nationale
adaptée aux besoins de ses lecteurs.
En cas de validation d’un
tel projet, les éditeurs concernés prendraient
des risques
inconsidérés. Ne pas tenir compte des graves
conséquences sociales
qu’engendreraient de telles dispositions,
équivaudrait à une remise en
cause unilatérale des accords de 2004.
La menace d’un passage
en force qui semble animer certains éditeurs ne resterait
pas sans
conséquences. Dans un tel cas de figure, la
réponse de la profession
serait sans équivoque et déclencherait
à n’en pas douter un important
conflit social.
Il y a encore peu, se profilait la mise en
place effective d’une solution négociée
à la nécessaire modernisation
des sites d’impression. Cela ne semble plus être le
cas.
C’est
pourquoi le Comité inter exige, dans les délais
les plus courts, une
réunion avec l’ensemble des acteurs de la
profession qu’ils soient
adhérents ou membres associés du SPQN, mais aussi
avec les
représentants des imprimeurs parisiens et des journaux
« gratuits ».
Venez
nombreux
soutenir les salariés de "La Tribune" demain
matin
En
grève reconductible depuis jeudi dernier, les
salariés de "La
Tribune" en ont assez de se faire balader par une
direction jouant le pourrissement pour ne pas assumer ses engagements
en matière de garanties sociales.
Nous serons à 11 heure
ce lundi 3 décembre devant le
siège de LVMH,
22, avenue Montaigne
…DANS
TOUTE LA FRANCE…ET CE N’EST PAS FINI…LA
MOBILISATION CONTINUE…
À ce
jour, des pétitions signées nous reviennent de : AURILLAC,
MONTLUCON, EVRY-LISSES, AVIGNON, MARSEILLE EST, MONTPELLIER, LA
SEYNE/MER, PERPIGNAN, SAINT DIZIER, THIONVILLE / LONGWY, CARQUEFOU
(NANTES NORD), LE MANS, SAINT MALO (DINAN), SAINT NAZAIRE, VANNES,
BAYONNE, CASTRES, TARBES, TOULOUSE NORD, TOULOUSE SUD, LA
ROCHELLE…
Dans
les prochains jours, forte de ces signatures et sur la base des
revendications formulées dans cette pétition, la
CGT va demander
officiellement l’ouverture d’une
négociation sur ce point à la
Direction de Médiapost.
La
Direction de l’entreprise doit assumer ses
responsabilités !
Nos
dirigeants ne se sentent sans doute pas concernés par
l’augmentation du
carburant, avec leurs voitures de fonction et la carte
“essence/autoroute” qui les accompagne… Le carburant est
gratuit pour eux, même
le week-end !
Pour la CGT,
il est intolérable que les salariés supportent,
seuls, cette
augmentation du carburant alors qu’ils sont
déjà obligés d’utiliser
leur véhicule personnel s’ils veulent simplement
pouvoir travailler.
Cet
état de fait, ajouté à la non
application de la convention collective
par la direction de Médiapost (cadences, typologies,
etc…), amputent
déjà suffisamment les maigres salaires des
distributeurs sans que la
hausse des carburants vienne encore en rajouter...
Les distributeurs en
ont assez de devoir
payer toujours plus
pour, simplement, “avoir le droit travailler” !
ILS EN ONT ASSEZ
D’ÊTRE PRIS POUR DES PIGEONS !
La
CGT invitent tous les salariés qui n’ont pas
encore
signé la pétition à le faire.
TOUS ENSEMBLE AVEC LA CGT
EXIGEONS UNE « IK » REVUE A LA HAUSSE
La
responsabilité des donneurs d’ordres doit
être engagée
Les
salariés du Niveau 2 de la distribution de la presse, ne
sont couverts par aucune convention collective.
Seule
une minorité d’entre eux, les salariés
de la Société de presse
parisienne service, et des Société
d’agence et de diffusion, bénéficie
d’accords d’entreprise (eux-mêmes
récemment revus à la baisse).
La
majorité, salariés des PME, n’a aucun
statut social. Pourtant, tous
effectuent le même travail avec le même
matériel pour les mêmes
donneurs d’ordres, c’est les messageries de presse,
dont l’actionnaire
principal est Arnaud Lagardère.
Tous les salariés sont devenus aujourd’hui la
variable
d’ajustement des orientations libérales prises ces
dernières années.
Les
actionnaires veulent casser le système de distribution issu
de la
Libération, basé sur la solidarité et
garant du pluralisme de la presse.
Les
syndicats de la Filpac-CGT réunis en congrès ce 8
novembre, veulent que
les responsabilités des donneurs d’ordres de la
distribution de la
presse soient engagées.
Avec les salariés du Niveau 2, les syndicats exigent :
l’ouverture
immédiate de négociations avec les donneurs
d’ordres, les organisations
syndicales des salariés, les employeurs et les organisations
patronales
pour élaborer une nouvelle convention collective
garantissant un statut
social comprenant notamment, la reconnaissance de la
pénibilité et donc
un droit à la retraite anticipée pour les
personnels concernés, l’accès
aux caisses sociales professionnelles, le droit à la
formation, une
sécurité sociale professionnelle.
Les syndicats exigent
de plus que leur fédération soit partie prenante
comme interlocuteur
syndical dans tous les projets de restructurations afin que dans toute
fusion la question sociale soit primordiale et donc prioritaire.
Les évolutions que la presse a subies dans les
dernières décennies ont conduit à des
bouleversements importants dans les processus de production, dans les
relations sociales et, de plan social en plan social, les
salariés de ce secteur bénéficiant du
statut presse ont subi d’importantes réductions
d’effectifs
En même temps, le Livre s’est
trouvé divisé du fait que, pour affronter cette
situation, des stratégies différentes ont
été mises en œuvre, produisant de
profondes divergences entre nous. L’effet combiné
des politiques patronales et de nos divisions ont conduit à
un affaiblissement considérable de la CGT dans les secteurs
concernés, et en particulier dans celui de la distribution
de la presse.
Aujourd’hui, il n’est plus
à l’ordre du jour de revenir sur le
passé, il est indispensable de penser à
l’avenir.
Les conséquences cumulées de plans
sociaux successifs et de la modernisation et de
l’informatisation du système de distribution nous
obligent aujourd'hui à réévaluer notre
sphère d'influence et à renforcer le
positionnement de notre organisation syndicale CGT dans les secteurs en
pleine expansion.
Les travailleurs du secteur de la distribution se
trouvent dans une situation de plus en plus fragile face à
une concurrence économique organisée par le
patronat qui, grâce à l'externalisation de la
charge de travail dans des ateliers où règne la
précarité et où il n'existe aucune
force syndicale, poursuit sa stratégie de
paupérisation des salariés travaillant dans ce
secteur d’activité. La CGT se doit
d’investir ces ateliers sans statut, ou à statuts
au rabais, pour soutenir et aider ces travailleurs à
s’organiser.
L’impulsion que la Filpac a
décidé de donner sur toutes les branches de la
distribution de la communication (niveau 2, distribution directe de
publicité, portage de presse, logistique de
communication...) doit nous motiver à inclure dans une
nouvelle structure ces branches qui jusqu'à maintenant
étaient laissées pour compte dans ce que nous
appelons « la profession ».
C’est l’occasion de bâtir,
sur la base de sections syndicales d’entreprise regroupant
ouvriers, cadres et employés CGT, un rapport de force
nouveau capable de soutenir les propositions nécessaires au
développement de l’ensemble du secteur
distribution.
De plus, il apparaît aujourd’hui que
seule une réforme en profondeur de notre fonctionnement peut
permettre à la CGT de continuer à jouer un
rôle prépondérant en presse parisienne.
Seule l’unité retrouvée peut permettre
à notre organisation syndicale de retrouver sa pleine
puissance.
C’est dans cet esprit qu’a
été mise en chantier la constitution
d’une union des syndicats de l’impression, de la
distribution et de l’édition (USIDE) afin de
regrouper des syndicats de filières de métiers
dans chacun des secteurs, dédiés à la
défense des qualifications et de leurs cadres conventionnels.
Notre objectif est de rassembler, au sein de cette union
syndicale et dans un même syndicat tous les secteurs de la
distribution (niveau 1, niveau 2, porteurs de presse,
vendeurs/colporteurs, départ imprimerie, départ
poste, distribution directe…) afin de défendre
plus efficacement les qualifications, les champs conventionnels, les
règles du paritarisme et les accords signés.
Les travailleurs de la distribution ont tout
intérêt à s’unir au sein de
cette union syndicale afin d’accélérer
la mise en place d’un statut du travail salarié et
d’une sécurité sociale professionnelle
dans tous les secteurs des métiers de la distribution.
Ce projet d’union syndicale
s’éloigne d’une vision corporatiste ne
prenant en compte que l’intérêt de son
pré-carré et vise à bâtir un
syndicalisme rénové sur la base
d’actions pensées et
réfléchies au sein des entreprises,
coordonnées par les trois secteurs de filières de
métiers dans le but d’élaborer une
politique syndicale commune mieux à même de
contrecarrer les offensives du patronat de la presse et de la
communication.
Une nouvelle ère du syndicalisme doit
s’ouvrir pour défendre plus efficacement les
valeurs de la CGT. Il s’agit de défendre les
acquis, mais aussi les salariés précaires et sans
statut qui ignorent leurs droits et qui sont isolés,
inorganisés et sans défense. La CGT doit aller
vers eux pour les soutenir et les organiser.
C’est pour nous une priorité !
Alors, que
proposons-nous ?
Les travailleurs du syndicat CGT-SPPS estiment
indispensable de constituer un syndicat Filpac-Cgt dans lequel seront
regroupés les travailleurs des différents
secteurs de la distribution.
Dans la mesure où les problèmes de
la distribution se situent à l’échelle
nationale, nous proposerons aux syndicats des entreprises de
distribution de province dont les sièges sociaux sont
à Paris de désigner un représentant
pour siéger au sein de ce syndicat et ainsi parler en leur
nom.
Ce syndicat demandera à adhérer
à l’union syndicale régionale (USIDE)
en voie de constitution et à participer pleinement aux
travaux du secteur fédéral de la distribution.
Il proposera au SGLCE de mettre en place un calendrier
de discussions afin de trouver les conditions satisfaisantes pour que
chacune des parties représentées puissent avoir
pour objectif de construire un syndicat représentant
l’ensemble des salariés de la distribution et
être partie prenante du projet de l’union syndicale
de l’impression, de la distribution et de
l’édition (USIDE).
Les querelles du passé doivent être
surmontées pour que nous puissions tous reprendre
l’initiative, reprendre l’offensive, surtout dans
la période actuelle où un gouvernement
particulièrement réactionnaire et ayant fait main
basse sur la majorité des médias nous
prépare de sales coups qui nécessiteront
bientôt une forte mobilisation.
Fédération
des Travailleurs des Industries du Livre, du Papier et de la
Communication CGT 263, rue de Paris
- case 426 - 93514 MONTREUIL CEDEX - Tél. 01
48 18 80 24 Fax 01 48 51 99 07 - 01 48 18 81 52 Site
Internet :filpac-cgt.fr
Rien n'est encore joué !
Le
nouveau président occupe les médias, pas
seulement parce que le
capitalisme de l‘information l‘a porté
au pouvoir. Bien sûr, les
Bolloré et Lagardère assurent
désormais le service après-vente, ouvert
24 heures sur 24. Cette info Sarko en continu relève
d‘une stratégie,
ramener l‘exercice du pouvoir à la rubrique
« people ». Banaliser la
fonction présidentielle tout en y concentrant tous les
pouvoirs, à
l‘américaine, est un calcul. Il sert à
présenter comme archaïques les
clivages sociaux et politiques. Il s‘agit de traiter tous les
sujets
sous l‘angle paraissant comme le seul possible, celui qui
obéit aux
impératifs de l‘économie
libérale. A cet égard, les multiples
ralliements politiques et syndicaux accordent au président
un crédit
illimité.
Derrière ce cirque médiatique,
toutes les questions
sociales sont posées à la fois. Elles constituent
le coeur de l‘édifice
présidentiel. Pour l‘instant, le
président prend grand soin de ne pas
cristalliser la situation sociale par un super rendez-vous du genre loi
Fillon 2003 ou CPE en 2006. Pour éviter une fixation sur un
dossier qui
deviendrait symbolique, il veut les traiter tous en même
temps. Pour ce
faire, il multiplie les dates de rencontres à deux
étages, Medef et
gouvernement. L‘agenda en est rempli
jusqu‘à fin décembre. Tout y
passe, contrat de travail, pénibilité,
égalité hommes-femmes, salaires,
TVA sociale... Ces dates constitueront de vraies
négociations si le
mouvement syndical, si la CGT en particulier, avec
l‘assentiment des
salariés, réussissent à lui donner
cette qualité. Sinon, toutes ces
entrevues se tiendront sur l‘ordre du jour du Medef et du
pouvoir.
Rien
n‘est joué, mais tout est en jeu. Il faut,
dès maintenant, au
syndicalisme qui est le nôtre, intervenir et
répondre point par point,
avec patience et modestie, sur tous les sujets sociaux. Il nous faut
considérer à tout instant qu‘il faut
tout expliquer, démontrer, surtout
ce qui est supposé acquis. Car l‘axe
Medef-Elysée vise à opposer ce qui
est collectif, donc périmé pour lui, à
la faculté de chaque individu de
s‘en sortir seul grâce aux vertus du
marché. La fusion opérée entre
Sarko et Parisot est une machine de guerre. Le sens même de
la
présidence y est contenu : tourner la
société française vers la
compétition entre pays industrialisés et pays
émergeants, Chine, Inde,
Brésil… Donc réduire la question
sociale à la marge.
Ils
baptisent « réforme » leur politique
annoncée de déblayer les obstacles
sociaux pour placer le capitalisme français en ordre de
bataille
concurrentielle. Beaucoup de salariés se sont
laissés abuser.
L‘adhésion majoritaire à nos objectifs
de solidarité et l‘acquisition
de droits sociaux pour toutes et tous prend de ce fait un sens majeur.
Notre syndicalisme CGT doit à la fois rassembler et
recomposer sa masse
critique.
Relevons ce défi.
Michel Muller,
secrétaire général de la FILPAC CGT
6 juin, 11 heures,
ministère du Travail, Paris : mobilisation pour Maresquel
Maresquel
doit vivre
L’intelligence
collective des salariés a permis de mettre au point un
projet complet, le projet Chanvre, qui s’oppose en tous
points au projet de liquidation du site industriel.
Ce projet, novateur,
bâtit une issue positive et pour la production et pour
l’emploi.
Il a reçu
l’approbation des salariés, des pouvoirs publics
locaux et régionaux, et l’appui d’une
quasi-unanimité des élus politiques de la
région Nord - Pas-de-Calais.
La
filière
papetière est confrontée, dans son semble, au
même problème : les capacités
d’innovation, de recherche, de développement du
papier se heurtent aux décisions de grands groupes dont la
seule motivation est l’espérance de profit
immédiat. Ils préfèrent liquider des
unités de production à l’avenir
prometteur pour investir loin d’ici, parce que la main
d’ouvre y est moins chère et le produit standard.
La FILPAC CGT appuie
sans
réserve le projet Chanvre de Maresquel. Elle veut contribuer
à porter ce projet à
l’échelon national, de façon
qu’il ne reste pas dans le seul cadre des bonnes intentions
locales.
La charte
papetière a posé la première pierre
d’une mobilisation pour la défense de nos
industries papetières. La lutte des salariés de
Maresquel en est une illustration.
L’heure
est donc
à une journée d’action et de
mobilisation générale, autour de Maresquel, de
son projet industriel, et de la défense de la
filière papetière !
Tous les syndicats,
adhérents et salariés sont appelés
à y prendre part.
Au minimum, une
délégation de chaque entreprise doit
être présente pour la défense de
l’industrie papetière, à Maresquel en
particulier et celle de l’emploi en France.
Une
délégation sera reçue par le
Ministère.
La FILPAC toute
entière doit montrer que le mot SOLIDARITE garde toute sa
force rassembleuse.
Les sections CGT du
groupe BAYARD
(Bayard Presse / Milan…) et de la
société HAFIBA se déclarent totalement
solidaires des salariés et de l’intersyndicale du
groupe Lagardère mobilisés pour le retrait du
plan social inadmissible qui leur a été
annoncé par la direction de leur groupe (suppression de 93
postes en CDI et de 70 en CDD chez Hachette Filipacchi
Associés).
Elles partagent
l’analyse de
leurs camarades qui dénoncent un plan sans aucune
perspective de développement, voire qui aggrave
considérablement une stratégie de «
bradage de la liberté d’information ».
Elles
dénoncent le recentrage
fracassant de Lagardère vers les médias
électroniques qui entraîne une
véritable liquidation d’un pan entier de son
patrimoine en presse papier et jette brutalement des centaines de
salariés dans l’angoisse de la perte de leurs
emplois. Quid des formations de reconversion ou d’adaptation
pour les salariés actuels du groupe Lagardère
Active Media ? Quid des obligations de reclassement en cas de plan
social ? Quid de la gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences (GPEC) ?…
Un conflit social majeur
est donc commencé, et nous y
prendrons solidairement notre part. Le désengagement
accéléré de Lagardère de
l’édition de magazines « papier
» entraîne d’ores et
déjà une grave déstabilisation de tout
le secteur de l’édition et la fabrication des
magazines (dont BAYARD, MILAN et HAFIBA), coup dur qui se
répercutera aussi lourdement sur les projets
nécessaires de modernisation des imprimeries.
Les sections CGT du
groupe BAYARD-MILAN et d’HAFIBA affirment
que c’est bien le pacte républicain
passé, à la Libération, entre le
secteur de la presse écrite et l’opinion publique,
ainsi que le pluralisme démocratique de
l’information qui sont mis en cause avec une
brutalité ultralibérale inédite.
Aujourd’hui, ce sont les opérations
financières et la recherche frénétique
de marges d’un groupe dominant (par la grâce de
l’Etat) qui déstructurent toute la presse
écrite.
Marc Lefebvre,
délégué syndical
SGLCE-CGT d’HAFIBA
Antoine Peillon, délégué syndical
Info’Com-CGT de BAYARD Presse
Sabine Rousselet, déléguée syndicale
FILPAC-CGT de MILAN
Paris,
Neuilly-sur-Seine et Toulouse, le 1er juin 2007