4 janvier, 2003


Apprendre le français par le jeu : des « ludi-cités »

Un minuscule billet cueilli chez Thot, qui ouvre la porte sur ce qui se fait de mieux en matière d'apprentissage du français en ligne. Pour donner un coup de pouce à vos louveteaux qui sont rebutés par les méandres de notre belle mais ô combien rusée langue, faites-y un saut !

NDLGR : Ne ratez pas le recensement de tous les jeux de 2002 en ligne, aussi publié par Thot. L'éducation passe aussi par le Web et peut être synonyme de ludisme. Signé Martine Jaudeau.


6:27:49 PM  Permalien   À vos claviers []

« Ça y est ! Radio et MT fonctionnent de concert ! »

Les détails chez [Gilles en vrac...] et pour continuer votre lecture, ô adorateurs de MT, je vous signale que le pas très humble est particulièrement déchaîné aujourd'hui ...


4:55:47 PM  Permalien   À vos claviers []

Il y a une place pour nous, prenons-là !

2003 Bloggies. Voici de retour, la troisième édition des "Weblog Awards" Verrons-nous des participants francophones s'inscrire à ce concours?... [la suite chez Michel Dumais]


3:17:26 PM  Permalien   À vos claviers []

Ergonomie et « usability »

Ergonomie - Une merveilleuse question de Karl en ce début d'année. En premier lieu, il faut savoir comment se définit l'ergonomie. Celle qui m'a semblé rallier tous les points de vue et les contenus de bases de données terminologiques est celle mise en ligne par l'OLF : « recherche d'une meilleure adaptation entre une fonction, un matériel et son utilisateur ». Que l'on parle d'ergonomie Web ou de toute autre forme d'ergonomie, il est important de se rappeler qu'elle sous-entend une approche globale, qui favorisera l'utilisateur ou le travailleur tant d'un point de vue physique que mental, voire psychologique (je pense par exemple à l'impact marketing de certaines applications de la science ergonomique). L'ergonomie peut toucher autant le clavier, l'aménagement du poste de travail, la position de l'utilisateur, que l'apparence d'un site Web (des caractères trop petits, par exemple, vous porteront à vous courber) ou la facilité d'emploi d'un logiciel, ou l'aisance de navigation permise par une bonne conception.

« Usability » - Il s'agit tout simplement, en français, de convivialité. On dira d'ailleurs une interface conviviale, un logiciel convivial et non une interface ou un logiciel utilisable, ce qui ne rendrait pas du tout d'idée recherchée. Dieu merci ! Karl n'est pas tombé dans le piège de proférer l'ignoble « usabilité » parfois rencontré en de sombres lieux cybériens. Le mot utilisabilité, pour sa part, bien qu'il arrive à se défendre d'un point de vue strictement morphologique, ne saurait se mériter une place dans le vocabulaire francophone, quoi qu'en pensent certains. Le mot convivialité trônait déjà bien avant son apparition et nous ne nous en portions pas plus mal. Alors que les anglophones tendent à délaisser l'expression user friendliness au profit de usability, peut-être parce que le second fait un peu plus sérieux (je dis bien peut-être... je spécule), nul n'est besoin chez nous, francophones, d'opérer un tel changement dans le vocabulaire et de clôner nos pairs sans aucune raison valable. En matière d'outils informatiques, la convivialité complète et enrichit l'ergonomie, dont elle devient en fait partie intégrante, en s'attachant davantage à la communion entre l'outil et son utilisateur et à l'harmonie du rapport entre les deux afin d'éliminer les sources de frustrations et les pertes de temps inutiles, quelles soient-elles. En clair, on pourra parler de l'ergonomie d'une manette de jeu et de la convivialité du ludiciel dont il est question. Par contre, mentionner l'excellente ergonomie d'un site Web ne saurait être faux, en tenant pour acquis que la convivialité fait désormais partie de l'évolution de cette science en matière d'informatique. Mais selon moi, le pas n'est pas encore franchi et la plupart du temps, les experts prennent soin d'ajouter la notion de convivialité à celle d'ergonomie.

Une controverse inutile et injustifiée

En effectuant des recherches (je suis d'ailleurs ainsi passée par le dicomoche, que je rappelle à votre bon souvenir), je suis tombée sur un document signé en 2002 par Ann Lamontagne (il n'y a pas d'erreur, elle écrit son prénom à l'anglaise) intitulé L'utilisabilité des sites Web gouvernementaux et des tests d'utilisation. Bien sûr, je me suis immédiatement demandée pourquoi notre distinguée auteure allait non seulement à l'encontre des recommandations des grands de la terminologie (dont celle de l'OLF) mais également à l'encontre du bon sens, tout simplement. Dans son document, Meûdame Lamontagne explique son geste en prétendant qu'elle ne voudrait surtout pas transgresser une règle tacite qui prescrit que l'on doit utiliser les termes les plus en usage afin de s'assurer de la compréhension du lecteur. Et là, j'ai « pété les plombs » ! Alors penchons nous sur les conclusions de la fautive.

La dame s'apprête à consacrer presque quarante pages à expliquer ce qu'est la convivialité. Je vous demande bien bassement pardon d'intervenir ainsi, mais si vous faites bien votre boulot, le fait d'intituler votre ouvrage en utilisant un terme ou un autre n'améliorera ni n'amoindrira en rien la valeur de son contenu. Combien d'auteurs on commis un néologisme en titre pour le voir se perpétuer et s'ancrer ? Pourquoi ? parce que leurs propos étaient clairs, madame. Mais ces néologismes, lorsque justifiés, étaient souvent essentiels pour exprimer une réalité nouvelle, ce qui n'est pas du tout le cas ni d'utilisabilité qui est non seulement inutile mais de mauvais goût, ni de convivialité, qui est en usage depuis belle lurette.

« Utilisabilité » répandu ? Ah oui ?

Les habitués de ce carnet savent déjà ce que je pense de l'utilisation d'un moteur de recherche de type Google pour faire la preuve qu'un terme est correct ou pas. Je n'ai pas changé d'avis. Cependant, pour vérifier la progression d'un terme ou d'une expression, que ce soit pour mesurer l'ampleur des dégâts ou une évolution méritée, c'est selon, l'utilisation d'un moteur de recherche peut s'avérer fort pratique. Dans ce contexte-ci, afin de vérifier l'affirmation de Madame Lamontagne, qui prétend que le terme utilisabilité est beaucoup plus répandu que convivialité, je crois que le procédé est tout à fait justifié. Nous allons donc l'utiliser.

Utilisabilité : 5 210 occurences contre Convivialité : 60 600 occurences

Concluant ? PAS DU TOUT ! Si vous avez répondu oui, vous n'avez rien compris et vous m'en voyez désolée. Ni l'un ni l'autre n'ont été mis en contexte. Nous allons donc cerner la démarche.

Effectuons une recherche en utilisant les mêmes mots couplés à ergonomie. Le résultat ne saurait être parfait mais il sera déjà plus précis.

Convivialité + ergonomie : 7 180 occurences contre Utilisabilité + ergonomie : 1840 occurences

Encore mieux : Convivialité + ergonomie - utilisabilité : 7 090 occurences contre Utilisabilité + ergonomie - convivialité : 1 750 occurences

D'ailleurs, si le sujet vous intéresse, je vous suggère d'éplucher ces résultats de recherche... il y a de petits trésors. Quand l'usage et les manitous de la terminologie en viennent au même résultat, nous avons un cheval gagnant. Vive la convivialité ! Quant à Madame Lamontagne, je dois avouer que le chemin emprunté pour élaborer ses conclusions en matière de terminologie m'échappe totalement.


2:57:08 PM  Permalien   À vos claviers []

Une navigation particulière

Avec un tantinet de patience et une âme d'explorateur, vous ouvrirez de belles portes. Archée, cybermensuel, cyberart et cyberculture artistique. Le préambule :

« imaginez un serveur de virus considéré comme un objet d'art, ou encore un art Web avec une vivacité virale liée à un serveur dont l'art consiste à répandre son contenu... »


11:46:26 AM  Permalien   À vos claviers []

Libres enfants du savoir numérique - Anthologie du libre (Olivier Blondeau et Florent Latrive, mars 2000)

Quelques expressions trompeuses qu'il vaut mieux éviter d'employer par Richard Stallman*

« Si vous vous exprimez dans d'autres langues que l'anglais, essayez d'éviter l'emploi d'expressions anglaises tels que free software ou freeware. Essayez plutôt de vous servir des expressions moins ambiguës dont votre langue dispose, par exemple :

français : logiciel libre
allemand : freie Software
russe : svobodny programy
chinois : ziyou ruanjian
japonais : jiyuu [na] sofuto
esperanto : libera programaro
suédois : fri programvara
néerlandais : vrije software

En vous exprimant dans votre propre langue, montrez que vous vous référez à la notion de liberté sans reprendre mécaniquement de mystérieuses notions commerciales étrangères. La référence à la liberté paraîtra peut-être, au premier abord, bizarre ou dérangeante à vos compatriotes, mais ils s'y habitueront vite et pourront, de ce fait, comprendre la véritable signification des logiciels libres. »

* Traduit de l'anglais par Jean-Marc Mandosio.

NDLGR : J'attire votre attention sur une annexe signée Michael Stutz, intitulée Appliquer le copyleft à de l'Information de type non logiciel  Pour dégoter d'autres ressources en la matière, je vous suggère un détour vers les signets d'Art libre.


10:52:26 AM  Permalien   À vos claviers []

Y en a marre !!!

On voit de plus en plus l'anglais corporate traduit par corporatif en français. Toutes les sources dignes de ce nom condamnent un tel geste. Je citerai ici le GDT, qui est à la fois explicite, clair et concis sur le sujet :

« En français, le terme corporation désigne une association, un regroupement de personnes de même profession, qu'on appelle plus fréquemment, aujourd'hui, un ordre professionnel. L'adjectif dérivé, corporatif, qualifie ce qui a trait à un ordre professionnel ou à l'esprit qui l'anime. Dans tous les autres cas, il s'agit d'un calque de l'anglais. » [Office de la langue française, 2002]


10:28:56 AM  Permalien   À vos claviers []

Tendances 2003 VDL2

Commentées par le pas très humble sur bv.

NDLGR : Je ne peux faire autrement que de me permettre un commentaire sur l'appellation « journal personnel » choisie par VDL2. Un journal personnel, c'est un journal intime et c'est le fait des diaristes. Les carnetiers sont bien d'autres choses. Employer un tel terme contribue selon moi à perpétuer les faux mythes sur la teneur, l'essence, la polyvalence et la variété des carnets Web.


10:00:41 AM  Permalien   À vos claviers []

Murphy pour tous !

Traduit en toutes les langues ou presque (variétés de français, anglais, russe, chinois et j'en passe) y inclus en jargon techno (java, perl, visual basic, etc.). Merci à Christophe pour le tuyau !


9:44:36 AM  Permalien   À vos claviers []

Un mot pour le dire

Psittacisme. Fait de répéter machinalement, comme un perroquet, des propos dont on ne comprend pas le sens. Il y en a beaucoup comme ça, des « psittacins ». Certains envahissent même certains forums... ;))

NDLGR : On pourrait inventer la «psittacilline » et leur en injecter ? Eh eh eh !


9:27:22 AM  Permalien   À vos claviers []

Over 23°

Premier de la liste Yahoo des meilleurs sites 2002, le joyau m'était (ô honte à moi), inconnu (le seul de la liste d'ailleurs...). Je m'y suis donc ruée ! Excellente surprise. De pleine lune en pleine lune, des articles à la facture différente, des plumes cinglantes, un vocabulaire savoureux. J'ai dévoré plusieurs écrits, ne sachant plus où donner du neurone. Jusqu'à cette minute (je n'ai pas terminé mes lectures), un des articles que j'ai le plus goûté, membre de la famille des envolées que j'aurais souhaité signer de ma blanche main, concocter moi-même, y penser, bref, commettre : cet intelligent texte sur le nombrilisme endémique rédigé par Francis Mizio.

Chacune des sections du magazine en ligne mérite d'être explorée. Des articles plus poussés, des billets, des entrefilets, des morceaux de Web refilés en hypertexte. De quoi alimenter le « louga-roux » les soirs de pleine lune.


9:09:37 AM  Permalien   À vos claviers []


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