Identité. Un des sujets chaud de l'année. Parce que reliée au commerce en ligne. Parce qu'au coeur de la problématique du pourriel. Parce que les carnets (weblogs) font maintenant partie intégrante du processus de construction de l'identité réseautée d'un individu. Parce que le concept d'identité individuelle, trop souvent basée sur l'apparence, est secoué par le débat sur les clones. Parce que six degrés de séparation c'est même un peu long entre deux individus sur internet.

Parce que ma compréhension de l'identité Québecoise est sans cesse remise en question par mes amis qui ne sont ni blancs, ni catholiques et de parents nés dans un pays que mes grand-parents ne connaissaient même pas de nom. D'ailleurs je ne suis ni blanc, ni catholique moi même. J'ai choisi ma foi autre parce que c'était plus important que la tradition et j'ai perdu ma couleur, parce qu'elle ne représentait plus rien pour moi. Je construit ma culture aux racines de mes ancêtres mais je l'abreuve aux fleuves du monde. Je suis fasciné par la communication en réseau numérique et réconforté par mon fils qui me tire du lit le matin en me serrant très fort dans ses bras, encore un peu endormi mais si souriant.

Être ou ne pas être n'est plus la question. Je sais qui je suis. Je sais que ça change toujours, lentement mais sûrement. Je sais que ma construction du monde et de moi-même se raffine, prend des détours incongrus mais s'échaffaude sur des bases solides, questionnables parce que sécures. L'esprit ouvert parce que si parfois c'est effrayant, essouflant ou inquétant, plus souvent c'est enrichissant, surprenant et réjouissant. Mon âme assoiffée, mon corps qui prend de l'age, mes sens en éveils. Le gueule encore trop souvent ouverte et les oreilles pas encore assez aiguisées, mes yeux observent et j'emmagasine tout, tout, trop, peut-être. Le coeur ouvert parce que donner c'est mieux que de recevoir, même si à chaque fois on ne s'en rend compte qu'à postériori.

Je sais qui je suis et je trépigne d'avance à vous connaître. Encore plus que la construction et la fascination du Moi du vingtième siècle, le 21ème est celui du Nous. Enfin, c'est ce que je tente de vous communiquer, parce que entre vous et moi, c'est là que se trouve le Nous. Nous discutions de quoi déjà? Ah oui, l'Identité. Et vous pensez vraiment codifier tout ça avec des machines? Hehehe, pourquoi pas! En tout cas, on va esseyer. Au pire, ça nous donne un autre sujet de discussion...