Un coup d'oeil au rythme de production de La grande rousse me laisse pantois. Rien ne la ralentit, au contraire il semble que l'approche des fêtes la porte à briller de tous ses feux. C'est ainsi que, presque d'un même souffle, elle nous rappelle la pertinence du Bureau de la traduction (incontournable selon moi), établit le point sur l'accord de tous ces accronymes décrivant les technologies de l'information, souligne la nouvelle « maison sucrée maison » de vous savez qui, et se lance dans une visite tout azimut de clic la vie, un site résolument voué au plaisir des sens et à l'art de vivre. (Entre autres billets d'un dimanche bien tranquille!)
Pour ma part, je trimbale une pile d'articles, tous plus pertinents les uns que les autres, sur des thèmes très très cela, mais un certain esprit semble établir une conspiration de circonstances qui atténuerait quelque peu ma dispobilité au digne penchant intellectuel. Qu'à cela ne tienne, je m'en voudrais de n'en profiter pour partager avec qui le veut l'éblouissement de l'âme que me cause Bernard Labadie dans sa transcription des Variations Goldberg de J.-S. Bach. Depuis une semaine que je l'écoute, je ne m'en lasse pas une seconde. Au contraire, cette transcription m'habite et me fait vibrer. Non seulement l'interprétation par les Violons du Roy enrichit-elle, si cela est possible, l'oeuvre Goldberg, mais force m'est donnée de constater que jamais une telle qualité sonore n'a jailli de mes anté-diluviennes colonnes de son! Le secret de cet éblouissement multidimensionnel de sonorités tient entre autres au soin apporté par la maison Dorian à son enregistrement :
« Cet enregistrement (...) a été réalisé sans compression de l'échelle dynamique en utilisant la technologie électronique d'enregistrement mise au point par Dorian, nos propres convertisseurs de signal analogue/numérique 24 bits et notre microphonie minimale. »
Un très grand chef, la maîtrise et l'amour de Bach, un orchestre de chambre incomparable, une excellente technique d'enregistrement, ne manquait plus qu'un studio hors-pair, le domaine Forget en l'occurrence. Je renonce à rivaliser d'éloquence avec les critiques et professionnels de la chose. Qu'il me suffise de dire que je peux « voir » les 15 musiciens dans mon salon et entendre il me semble chaque corde de l'ensemble musical, particulièrement les basses des violoncelles et de la contrebasse, chose qui est rarement donnée, même en spectacle. J'en résonne toujours!
12:03:28 AM
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