10 octobre, 2002


Sols contaminés

Pour bien en comprendre le jargon et toutes les incidences des termes utilisés, voici un glossaire modeste, soit, mais qui pourra sauver la mise à quiconque se butte à un texte corsé (ou à saveur de jargon gouvernemental) en matière de contamination des sols. Le glossaire de la politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés. Gouvernement du Québec. Au passage, si vous êtes résidents du Québec et désirez savoir si des sols douteux gisent dans les environs, consultez le répertoire. Âmes sensibles et hypocondriaques s'abstenir.


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Un mot pour le dire

Coda. Fin d'un morceau de musique. Par analogie, volet de clôture d'un écrit.


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Carnets Web et orthographe

J'ai déjà exprimé mon (indulgente) opinion sur la précieuse interrelation entre la liberté individuelle de diffusion, la conformité à la langue et les carnets Web. Mais il y a peu de temps, un carnetier de grande valeur et dont la richesse de l'apport à la Toile est reconnue par plusieurs membres (sinon tous) de la communauté et de sa périphérie a cru bon (a dû ?) expliquer la présence et la cause de ses coquilles. Je dis NON !

La faute d'orthographe

La faute d'orthographe est celle qui, de loin, menace le moins l'intégrité de la langue en matière de publication personnelle et spontanée. Les maîtres de la graphie repèrent les atteintes qui lui sont faites et cela n'altère en rien leur savoir; les apprenants, souvent, n'y voient que du feu et doivent apprendre, ailleurs, là où le propos est voué au façonnage de leur verbe, mais là encore, nul mal n'est fait. Francis Vachon, le coeur de Québec urbain, nous livre un propos spontané, instructif et documenté qui contamine tout lecteur le moindrement réceptif, de cet amour de l'urbanitude et d'un profond respect de la cité, de son paysage et des êtres qui y respirent et y vibrent.

La beauté d'une langue

Si l'on doit disséquer le texte de Francis, je remarque un vocabulaire sain, somme toute, d'où les anglicismes sont absents (ou rarissimes, j'avoue ne pas avoir tout décortiqué), laissant place à une langue qui ne saurait être qualifiée d'un plus bel adjectif que de celui de francophone, bêtement, simplement, bellement. Personnage hybride oscillant entre l'urbaniste et le raconteur, Francis nous relate surprises et primeurs en utilisant une langue draguant parfois gentiment le vernaculaire, de tradition orale, celle de la conversation courante dans laquelle on se blottit douillettement, entre deux, trois, une poignée de copains. Ce sont ses découvertes et ses urbanisantes préoccupations qu'il nous livre au creux de l'oreille, en toute simplicité. Non, le français n'y est pas châtié, non, il n'est pas parfait. Il est spontané et frémissant de passion et de hâte à livrer la nouvelle. Je refuse que l'on remette en question la pertinence et la crédibilité d'un propos pour des raisons d'orthographe lorsqu'il s'agit de ce type de publication, une publication personnelle et gracieuse, ne l'oublions pas. Le contenu pur a une valeur que ne saurait altérer quelque enveloppe que ce soit, même celle de la langue qui pourtant, vous le savez, m'est si chère. En tout temps, entre le verbe vide à l'écrin doré et le verbe sensé à la coquille écrue, je choisis le second.

Les vrais dangers

Quant à moi, les vrais dangers ne tiennent pas aux écorchures faites au français par les coups de plume ou de clavier spontanés de gens qui ne se sont jamais targués d'être des professionnels de la communication ou du langage. Les atteintes à la crédibilité viennent de sites signés par des langagiers, des journalistes, des enseignants universitaires, des professionnels de la langue et de la terminologie, qui commettent, l'un après l'autre, les emplois d'anglicismes pernicieux et insidieux. Des gens qui ont bâti et continuent de bâtir leurs réputations non seulement sur la qualité de leurs discours mais également sur celle de leurs verbes respectifs. Et ils existent. Ils sont présents. Ils sont trop nombreux. Je ne parle pas de coquilles et d'erreurs occasionnelles, nous y sommes tous sujets et rousse bibi la première. Je parle de récidive, de mauvaise volonté et de connaissances atrophiées, malgré les apparences.

La crise d'urticaire

Ce qui me la donne ? J'ai trouvé un exemple savoureux. Sur le site de Francis, ou l'on peut lire une citation, tirée d'un document officiel : « (..) Le pré-requis majeur de cet aménagement était de réorganiser la circulation autant automobile que piétonne pour en faire un boulevard urbain animé plutôt qu'une entrée à caractère autoroutier. » Pardon ? Le pré quoi ? Vous voulez dire le préalable, les qualifications préalables, les conditions de réalisation, bref, n'importe quoi mais pas le sinistre calque « pré-requis ». Et qu'on ne me fasse pas le coup du pré en préfixe, pour inventer une nouvelle version du pré-requis. Car le pré, comme le co, l'anti, l'archi, le super, le micro et que sais-je encore, se juxtaposent directement au nom qu'ils précèdent, le cas échéant (sauf exceptions notamment, et parfois, lorsque deux voyelles se suivent). Ça, c'est la chose qui a réussi à me donner une crise d'urticaire en lisant le carnet de Francis. Mais il s'agissait d'une citation. Celle d'un texte qui a probablement été revu par une armada de rédacteurs et de réviseurs. Pitié !

Coda et ovation

Bravo Francis ! À bas les faux puristes et les punaises de sacristie. La toile est truffée de pseudo-amoureux de la langue et « châtieurs » de français où ces inquisiteurs du savoir-écrire pourront s'en donner à coeur joie. Que l'on attaque les grands quotidiens, les publications gouvernementales, les communicateurs viciés par un français soumis et contaminé. Que l'on commente les usages mauvais des écrivailleurs, prétendants du juste mot et faux manieurs de plume, et qu'on laisse en paix ceux qui, avant toute chose, ont le mot juste. Ta soif de dire Francis, continue de l'étancher, pour le plus grand bonheur de ceux qui savent lire.


10:50:02 PM  Permalien   À vos claviers []

Dicos à gogo

Des dictionnaires et des grammaires tout plein, chez Ultralingua. Pour Mac, Windows et Palm. [Les divagations du pas très humble Michel Dumais]

NDLGR : Pour ceux qui tiennent à payer. ;)


7:03:31 PM  Permalien   À vos claviers []


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