28 décembre, 2002


*Soupir*

Je suis abonnée à quelques listes de discussion de langagiers, où je puise également des ressources et où je peux suivre le pouls de la communauté. Je peux quelquefois y cueillir d'excellents renseignements, mais aussi, comme partout ailleurs, y lire une quantité d'inepties parfois surprenante. Dernièrement, sur une de ces listes, une abonnée a écrit « Je trouve que les bons travailleurs sont ceux qui, en acceptant un emploi, renoncent à leur vie personnelle. Il devrait y avoir un genre de voeux semblables à ceux religieux, mais pour le travail. » À ma connaissance, personne ne lui a répondu. Je le ferai ici.

Je trouve que les bons êtres humains sont ceux qui, en acceptant de vivre, renoncent à prioriser autre chose que les valeurs fondamentales du respect et de l'amour, véhiculées par la vie de famille, ou l'amitié, ou l'empathie réelle, ou toute autre forme de reconnaissance des sentiments humains et beaux. Il devrait y avoir un genre de sanctions pour ceux qui prétendent détenir la vérité et prêcher que l'individu doit vivre pour son travail et non travailler pour vivre. Le travail ne saurait être comparé à une religion. Il peut être un outil merveilleux pour parvenir à un idéal et une source d'accomplissement extraordinaire. Mais il n'est que ça, un outil. Bien souvent éphémère. Ne l'oublions pas. Un bon travailleur est celui qui aime son travail et s'y consacre. Nul n'est besoin d'abnégation de soi... ou des autres. Le travail est un complément et non une raison d'être.


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Numeriséz (sic) vos collections

En dépit de la coquille en titre, un excellent glossaire sur la création et la gestion de contenu numérique, offert par le site du patrimoine canadien. En français ou en anglais. On y met aussi en ligne un plan de cours et des exercices en ligne, appuyés par une bonne documentation.


1:44:15 PM  Permalien   À vos claviers []

L'écrin aux souvenirs

Si Noël est le jour des étrennes (je sais, ça fait « commercial » mais appelons un chat, un chat), le jour de l'An est celui des souhaits et des souvenirs. On s'arrête, on fait le bilan, on choisit et personnalise ses souhaits selon les besoins, les aspirations et les envies de la personne qui les accueillera. Je me souviens d'une année où mes filles et moi voulions souligner de façon spéciale tous les petits et grands bonheurs que ma mère nous apportait, et ce désir fit surgir une idée savoureuse. Cette trouvaille peut convenir à tout être cher avec qui vous partagez de doux souvenirs. Le succès est garanti et la pérennité du geste aussi.

On a donc sorti un pot de verre de l'armoire. On aurait pu aussi choisir une boîte, ou n'importe  quelle autre forme de contenant. Et puis, on a rassemblé des brimborions, bouts de dessins, articles de bricolage, coquillages, rubans, bref, tout ce qui nous tombait sous la main. À trois, on s'est armé de ciseaux, de colle et de notre imagination pour forger un contenant qui allait plus tard ressembler à un gros visage souriant. Et puis, j'ai rassemblé de petits bouts de papier de toutes les couleurs et j'ai puisé dans la boîte de Prismacolor des crayons de couleurs différentes. Les filles m'ont dicté leurs plus beaux souvenirs avec leur grand-mère. J'écrivais religieusement ces bouffées d'amour. Une par billet. J'y ai ajouté les miennes. Souvenirs d'enfance, d'adolescence, d'âge adulte. Des anecdotes rigolotes, des moments tendres, des souffles d'énergisante complicité. Ma mère a pleuré. Nous aussi. Elle me confiait récemment que parfois encore, lorsque l'ange noir du doute lui chatouille (à tort) l'esprit de la sombre perspective de son inutilité dans ce monde, elle relit. Et elle se sent à nouveau bien et utile. Elle se rappelle. Et nous aussi.

NDLGR : Si vous vous en sentez l'envie, vous pouvez aussi enregistrer ces moments sur une cassette audio ou encore, graver un CD. Mais attention, qui que soit votre aimée cible... larmes à l'horizon ! Si vous avez une caméra, vous pouvez terminer le petit film empli des évocations des souvenirs de chacun avec une portion « gaffes » (« bloopers ») qui saura détendre l'atmosphère et alléger la surcharge d'émotions.


12:27:45 PM  Permalien   À vos claviers []

Nouvel An et majuscule : c'est le bordel, les p'tits copains !!!

Règle générale, un langagier, lorsqu'il essaie de faire un choix sur l'orthographe, la portée de sens ou les règles de typographie relatifs à un mot ou une expression, consultera deux ou trois ouvrages, surtout lorsque la controverse se pointe à l'horizon. Si ladite controverse se confirme, il ira consulter d'autres ressources. Son jugement, la solidité, la réputation des ouvrages consultés et le bon sens simple et plat feront en sorte qu'il pourra s'arrêter sur le choix le plus intelligent. Rarement notre bête des langues devra-t-elle consulter plus de trois ou quatre ressources. C'est pourtant ce qui vient tout juste de m'arriver en tentant de confirmer les règles d'utilisation de la majuscule pour toutes les expressions en matière d'année nouvelle. Mais quel bordel mes amis !

J'ai bien dû consulter au-delà d'une bonne dizaine d'ouvrages avant de prendre ma décision. Même le sacro-saint OLF semble s'être désisté de la controverse car, à moins que ma recherche n'ait été faussement infructueuse, je n'ai rien trouvé dans leurs bases. Rien, zilch, nada !

Et la lumière fut

Finalement, ô victoire ! Le Ramat et le Bureau de la traduction (qui s'appuie sur le Bellerive, un de ses bébés), concordent et nous proposent des verdicts sensés et logiques. On écrira donc : jour de l'An, Premier de l'an, Nouvel An. Pourquoi me direz-vous ? Voyons cela.

Les règles propres au premier jour de l'année

Lorsqu'un adjectif précède l'appellation d'une fête (c'est le cas pour Nouvel An), les deux mots réclament la majuscule. Si l'adjectif suit, seul le premier mot se méritera la majuscule (c'est notamment le cas pour Mardi gras).

Dans le cas où les mots jour, fête, ou un des jours de la semaine précède le mot de la fête chérie, seul le second mot se méritera la majuscule. On écrira donc jour de l'An, tout comme mercredi des Cendres, ou fête des Mères.

Si un autre mot est placé devant celui désignant le jour « J », alors, ce mot devient maître de l'ensemble et récolte la majuscule au dépends de notre vedette. On écrira donc Premier de l'an.

NDLGR : Prudence toutefois. Les règles ici énoncées sont mises en contexte. Pour plus de détails sur la relation entre l'adjectif et le nom ou ou toute autre règle régissant l'utilisation de la majuscule de façon plus générale, consultez de nouveau. S'il est un secteur retors de la langue française, c'est bien celui-là, pointez-vous le bout du nez dans le ventre du Bon usage de Grevisse et vous m'en direz des nouvelles !


12:00:17 PM  Permalien   À vos claviers []


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