Rarement a-t-on entendu plus vitupérants propos à l'égard d'un dirigeant mondial : Dubbya et sa bande suscitent l'opprobe de bien des gens. Et voilà que notre ti-gars de « Shawanigate » en remet dans le registre de la mégalomanie : menaces voilées d'élections anticipées, possibilité qu'il refuse d'endosser les candidatures de comptés en cas d'élections et quoi d'autre encore? On s'est bien bidonnés avec Allan Greg, Chantal Hébert et Gino Lagachette du panel At Issue de la CBC hier soir. En effet l'opposition s'est trouvée une stratégie gagnante (première fois en neuf ans) : il n'y a qu'à mettre de l'avant un énoncé de la plateforme-fantôme à Paul Martin pour l'obliger, lui et sa suite, soit à voter contre son gouvernement, comme c'est arrivé hier avec l'affaire de la présidence des comités parlementaires, soit à contredire ses propres propos et perdre la face. D'une manière ou l'autre, l'opposition y gagne.
Allan Greg prédit pour sa part que tout rentrera sous peu dans l'ordre avec un Paul Martin qui devrait décider d'adopter un comportement empris de noblesse et déclarer son soutien indéfectible (...) à Jean Chrétien et ses gorilles avant de se laisser un peu oublier sur les banquettes arrières.
Pendant que cet opéra-savon se joue dans les corridors parlementaires à Ottawa, Dubbya fourbit ses arguments aux Nations Unies (les armes étant prêtes depuis longtemps). Et l'opinion américaine boit le tout comme du petit-lait, confiante dans la force de son économie et de sa supériorité militaire. Un aveuglement dangereux. Quel contraste entre les préoccupations des royaumes contigus!
8:58:56 AM
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