Procédant d'une vaste consultation auprès de l'industrie canadienne du cyberapprentissage, le rapport Les référentiels d'objets d'apprentissage : Analyse et recommandations concernant l'adoption d'une approche nationale à l'implantation de référentiels au Canada fait le point sur le statut des initiatives de balisage et de repérage des objets d'apprentissage au Canada.
Les auteurs du rapport ont fait le tour de l'industrie et de ses experts pour identifier et interviewer tous les spécialistes impliqués dans les référentiels d'objets d'apprentissage (ROA) au Canada. Ils ont également examiné les projets de référentiels subventionnés par CANARIE, interrogé les gestionnaires ou chercheurs principaux en plus de consulter les représentants provinciaux des ministères de l'éducation pour dégager divers groupes de travail ou équipes technologiques en provinces.
Cette méthodologie a permis de (a) dégager les forces, lacunes et difficultés des projets de ROA au Canada, (b) déterminer les opportunités de création de ROA à l'étranger pour le Canada, (c) examiner les possibilités et stratégies de partage du savoir entre intervenants de la communauté de pratique, et (d) formuler des recommandations pour la continuation des travaux de développement de ROA.
J'ai pu établir des rapprochements entre certains constats du rapport et diverses lectures sur ma planche de travail :
- Décentralisation (re : Turtles, Termites and Traffic Jams) : au chapitre des lacunes, les auteurs notent que « la majorité des projets portaient essentiellement sur des référentiels centraux et les outils connexes. On se rend maintenant compte qu’une architecture répartie est préférable. L’architecture initiale des projets POOL et d’autres projets a été modifiée pour englober les référentiels des particuliers, des collectivités de praticiens et des domaines de spécialisation, de même que les bibliothèques virtuelles de grande envergure. »
- Communautés de pratique : « il vaudrait la peine que les futurs référentiels en mode réparti calquent leur architecture sur celle d’une fédération libre. Pareille architecture déboucherait éventuellement sur une structure intégrante reposant sur des normes techniques et des profils de métadonnées communs, donc permettrait aux provinces, aux collectivités de praticiens et aux particuliers de greffer leurs ressources à celles de la fédération.
- Formation des enseignants (re : commentaires sur le livre Le nouveau monde numérique) : « Les nouvelles technologies doivent faciliter le perfectionnement. À mesure que les technologies de l’information et des communications (TIC) font leur chemin en classe, il faudra de nouveaux modèles de perfectionnement qui aideront les enseignants à s’adapter à ces méthodes, à acquérir les compétences voulues et à bien utiliser les ressources numériques, à l’instar de leurs élèves. La technologie nous apprendra peut-être comment combler une partie du fossé numérique chez les enseignants. »
Autres intérêts :
- une recommandation pour la création d'un institut canadien du cyberapprentissage (en milieu universitaire) qui embrasserait le travail sur l'infrastructure des référentiels, mettrait l'accent sur la pédagogie du cyberapprentissage et les bourses d'étude.
- les nouveaux profils de métadonnées comme CanCore devraient devenir une condition préalable pour toutes les propositions soumises (processus de demande de propositions de CANARIE) : exiger l'adhésion à des normes communes d'interopérabilité des composantes.
- concept de vigie technologique adopté à IDITAE : « veiller à ce que ceux qui soumettent un projet (...) soient au courant des pratiques exemplaires dérivant de projets analogues. (...) Les personnes interrogées on souvent cité en exemple le projet MERLOT car il montre comment créer des collectivités de praticiens et les amener à exploiter correctement les ROA. » (voir également Edutella)
9:46:08 AM
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