Le soir, au-dessus du marais de St-Anselme, les nuées d'oiseaux volent avec un synchronisme parfait, plongeant et changeant de direction en groupe compact. Comme plusieurs, je présumais, sans trop avoir considéré la question, qu'un tel comportement découle d'une structure organisationnelle hiérarchique où les plus expérimentés et les plus forts dictent le comportement de la masse.
Dans son livre Turtles, Termites and Traffic Jams, Explorations in Massively Parallel Microworlds, Mitchel Resnick corrige cette méprise commune en expliquant que ce sont plutôt les interactions entre les comportements de chacun des membres de la communauté qui se traduisent en une organisation supérieure coordonnée. Cette image est le point de départ d'une réflexion sur la décentralisation dans les organisations, les technologies, les modèles scientificiques, les théories de l'apprentissage, et les théories de soi et l'esprit.
L'auteur décrit, dans ces différents domaines, le courant décentralisateur qui, depuis peu, les domine, corrigeant ainsi la tendance naturelle de l'homme à présumer d'une organisation hiérarchique et d'une autorité supérieure. Je m'engage maintenant dans la section traitant de la conception de systèmes décentralisés. Cette démarche s'inscrit dans une conception constructiviste de l'apprentissage :
« Constructionism involves two types of construction. First, it asserts that learning is an active process, in which people actively construct knowledge from their experiences in the world. (...) To this, constructionism adds the idea that people construct new knowledge with particular effectiveness when they are engaged in constructing products that are personally meaningful. »
À suivre...
11:47:04 AM
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